Psychothérapie

L’ année dernière souvenez vous, j’étais tout heureux, je pouvais reboire des bières, sortir avec mes amis, bref avoir une vie sociale…
Et bien, ce bonheur n’a été que de courte durée. Dès le début de cette année, badaboum, tout m’est revenu en pleine gueule: étourdissements, crises de panique dans les transports, impression d’étouffer si mon ticheurte est trop serré, mains qui transpirent comme des dessous de bras un jour de canicule et tout le bordel. J’ai cru que ça allait passer mais niet, que dalle. J’ai donc été réduit (si c’est réducteur) d’aller voir mon médecin pour autre que ma grippe annuelle habituelle.

Dans un premier temps, il a tenté de me refaire le même parcours que l’année dernière ( cardiologue, orl, neurologue ) mais devant ma mine déconfite et ma volonté à ne pas recommencer ça, nous sommes passés au médoc magique: le xanax (wikipedia si tu sais pas ce que c’est, les hyperliens ça suffit!).
Et là, miracle de l’amour, tout va mieux, plus de symptômes, je peux reprendre le bus sans craindre de mourir, faire la queue dans les magasins (enfin pas trop quand même) ou à la cantine, et ressortir (un peu parce que la foule, ça me fout toujours les chocottes). Le truc affreux, c’est que maintenant je suis toujours dans l’anticipation de ces crises alors, je me suis résigné  aller voir une psychologue pour comprendre ce que mon cerveau veut me faire comprendre.

Dans une de mes séances, nous avons fait le point sur ce qui avait changé dans ma vie depuis ces crises. Au début, j’ai dit que ça n’avait pas changé grand chose mais à mesure que je parlais, je me suis rendu compte que tout ce que je faisais était conditionné par mes angoisses anticipées. Je ne sors plus, je ne vais plus en boite, je ne picole plus (je n’ai guère le choix avec les cachets), je ne joue plus de musique (ça c’est parce que je ne prend plus le temps de le faire) et je n’écris même plus ici mes interminables lamentations…
Des fois, je me force mais je ne me sens jamais bien, juste pour faire plaisir à mes amis et avoir un minimum de vie sociale. Dès que je me retrouve dans un endroit où il y a un tant soit peu de monde, ou il fait un peu chaud, mes pensées ne tournent qu’autour du ‘je dois m’enfuir et vite’.

Ça m’emmerde assez. Je ne peux même plus faire une queue à la FNAC (même avec 2 personnes devant moi, c’est déjà un supplice) pour acheter un cadeau d’anniversaire, ou pour aller voter (résultat, je me lève à 8h pour voter quand il n’y a personne).

Ça m’emmerde vraiment parce que je sais qu’à force d’annuler ces sorties, mes amis vont s’éloigner de moi. D’autant que je n’aime pas m’apitoyer continuellement sur mon sort (même si je suis souvent ronchon) et que plutôt que de dire que je ne me sens pas bien, je préfère sortir une pauvre vanne genre ‘je dois aller faire des brioches – ma nouvelle lubie puisque je suis un peu coincé chez moi) pour me casser.
Le pire, c’est que quand bien même je cherche pourquoi je suis comme ça, je n’arrive pas à trouver une miette de piste du pourquoi du comment (et ma psy galère aussi alors elle tape un peu partout tout azimut sans succès).

Je la revois vendredi, je ne sais pas sur quoi elle va essayer de s’escrimer ce coup ci (on a déjà fait le boulot, les ex, les parents, le célibat et la vie en solitaire) mais putain ! l’été arrivera peut être et j’aimerai bien en profiter quand même!

Sur ce, je vous laisse, je vais me faire une tisane et scotcher devant un navet sur NT1 et merci d’excuser les fautes éventuelles parce que ce billet est intégralement tapé avec ma tablette sur les genoux et mon mini clavier bluetooth 😉

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