La rescapée

Cette photo a été prise chez ma petite soeur il y a quinze jours.

J’avais récupéré des bulbes de cette perce-neige 2000 dans le cimetière voisin. Rassurez-vous, j’ai pas pillé une tombe ! Non, j’en ai seulement récupéré quelques unes qui poussaient en vrac au fond, sans besoin d’entretien. Et moi, ce que je préfère, c’est quand les fleurs vivent leur vie et sont partout.

J’en avais donc récupéré quelques spécimen pour colorer la maison pas bien vieille de ma soeur encore jeune et elles ont tranquillement vécu leur vie. Je leur avais trouvé un petit coin sympa, ombragé été comme hiver et apparemment ça leur a plu.

Bien m’en a pris puisque quand je suis allé, avec ma soeur maintenant aussi vieille que moi (oui, on a pas un an d’écart et en ce moment, on a le même âge), déposer quelques fleurs sur les tombes de mes défunts grands parents et parrain, je me suis rendu compte qu’il ne restait qu’un parterre sablé et damé là où vivaient jadis ces perce-neiges dans leurs herbes hirsutes.

Puissent ces rescapées s’épanouir longtemps et continuer à nous annoncer le retour des beaux jours.

1er jour de congés #2020

Rappel de vaccin, suivi PrEP, gencivologue. Y’a pas à écrire, je sais parfaitement faire la rupture avec le taf (nan, je déconne, je suis allé fureter mon webmail pour lire quelques moment de proses épatantes). Le vaccin fait mal au bras, je n’ai aucune IST en ce moment et le bilan sanguin est nickel. Pour fêter ça, je suis allé descendre quelques mojitos avec les Minefiottes qu’il est toujours de bon ton d’aller voir.

Programme des prochains jours ? Assieds toi mon ami, tu vas encore plus kiffer qu’un live insta de Nabilouchette: lundi concours, lundi dans 15 jours re-concours.

Puis deux jours après, j’ai gagné le droit d’avoir un traitement spécial amaigrissant en balnéo grattage de gencives pendant une heure. Les belles ayant décidé de voter leur émancipation de ma cavité buccale, le but sera de leur faire comprendre à coup de gratouillage que même si toute activité syndicale y est proscrite, l’ambiance n’est pas si mauvaise. Sept cent bouloches pour ramener mes adolescentes dans le droit chemin et non remboursé, un vrai bonheur à vivre.

Pour le reste, ça devrait être Haute-Marne pour profiter de mes neveux tant qu’ils n’ont pas encore fui la maison pour vivre leur vie d’adulte, du vélo, de la pêche et je tenterai peut-être d’aller choper un orgue pour m’amuser.

Lundi 14 septembre 2015

Je me suis à nouveau cassé un orteil. 

Mon opération de la myopie a été annulée parce que la machine est tombée en panne. 

Je me suis fait violenter par un moustique la nuit dernière, ça me gratte de partout. 

Il pleut toute la journée et je suis en vacances d’été. 

Je veux casser libre

Hier, j’ai profité de mon pèlerinage annuel (passage de concours) pour aller faire un poutou à mes anciens collègues. Car oui, j’ai changé de boulot, fini l’informatique, je suis retourné materner les professionnels comme à la bonne époque. Je me suis cassé (libre) parce que le temps de trajet était insupportable ainsi que certains collègues… Et bien je n’ai pas été déçu.

Arrivé au sortir de mon concours dans l’openspace, je lance un bonjour à la cantonade et je suis accueilli par la superviseuse d’un bout du plateau qui me lance un : « ah mais tes collègues sont dans l’atelier »
La réponse ne se fait pas attendre: « Euh, je te rappelle qu’on est censé avoir fusionner depuis plus de deux ans et tu es aussi une collègue. ça fait super plaisir.
Elle _ ah oui mais
Moi _ mais rien du tout.
Elle _ Tu sais, on a reçu ton mail qui disait que tout se passait bien pour toi
Moi _ Oui et je n’ai eu aucune réponse de personne vu que j’ai arrosé tout le plateau
[silence] Je pars vers l’atelier pour saluer mes anciens collègues sympas.

Peu de temps après, mon ex adjointe du chef arrive pour me saluer et commence à bredouiller des excuses parce qu’elle n’a pas eu le temps de répondre à mon mail.
Et bien, je lui ai répondu « Ne vous excusez pas, personne ne m’a répondu, vous êtes tous dans le même cas. Au moins, je ne regrette pas d’être parti. »

Maintenant, je suis rassuré et je sais que le choix de quitter ce service un peu moisi était bon et j’ai fini la soirée avec mes collègues (ceux de l’atelier) dans un bar à boire des cocas pendant qu’ils me racontaient toutes les incongruités quotidiennes auxquelles ils sont confrontés.