Le fameux roman paru en 1813 de Jane Austen, écrivaine anglaise. J’avoue que c’est un peu à contrecoeur que j’ai commencé ce bouquin, juste parce que j’avais lu qu’un juge anglais avait condamné un jeune à le lire (entre autres) pour qu’il puisse se faire une culture et s’ouvrir sur le monde qui l’entoure. Les histoires de cape et de bourgeoisie, quand ce n’est pas Zola, je suis méfiant.
Et là, raté, j’ai adoré ce bouquin. Du début à la fin. Ça se lit vite et bien (à peine quatre cents pages en poche), il y a de l’intrigue, de l’orgueil et plein de préjugés, au moins, l’auteure n’a pas menti avec son titre.
Alors on y raconte quoi ? Et bien, l’histoire de Mes Bennet qui cherche absolulu à marier ses cinq filles parce qu’il y a une foirade au niveau de l’héritage et à la mort de son mari, ses filles et elle risquent de se retrouver sans maison. Le personnage du père, très flegmatique face à sa femme pas mal hystéro-concierge, est aussi très bien amené, il lit ses livres pépouze, et ne souhaite que le bonheur de ses filles. Et donc au milieu gambadent gaiement les filles; nous suivrons surtout les aventures des deux aînées: Jane – belle et douce – et Elisabeth – au caractère très trempé. Lors d’un bal organisé par leur nouveau voisin beau gosse, M. Bingley, dont Jane tombera follement amoureuse, nous faisons la connaissance de M. Darcy, le meilleur ami du voisin, contre lequel Elisabeth va, de suite nourrir un fort ressentiment – c’est là que les préjugés entrent en scène. Entre les jalousies des soeurs de Bingley, Darcy qui s’y prend comme un manchot pour draguer (on dirait moi tiens), le meilleur ennemi de Darcy qui arrive au milieu de tout ça pour draguer sa meuf et les jeunes soeurs écervelées qui veulent se maquer avec tous les mecs un peu mignons en uniforme qui se trouvent sur leur passage (oui, moi aussi, on se calme, la foule en délire), ça va de péripétie en péripétie.
Tout est bien amené, bien sûr, on se doute déjà de la fin mais ce n’est pas le plus important. Le cheminement de soi pour passer outre les préjugés sur les autres, les obligations morales ou sociales dont on décidera (ou pas) de passer outre; toutes ces valeurs en font un roman vraiment intéressant à lire. Et puis, c’est vraiment rythmé. En tout cas, pour ma part, j’étais au taquet en suivant Elisabeth et j’avais aussi envie de mettre une bonne taloche à ce pignouf de Darcy, en tout cas, au début.
Dans la foulée, j’ai aussi regardé la mini-série de 1995 faite par la BBC avec Colin – wet shirt – Firth en M. Darcy (oh, le même acteur qui aura joué Marc Darcy dans Le Journal de Bridget Jones, inspiré du livre; le monde est bien fait quand même). C’est une adaptation très fidèle au roman (merci) et ça pourra largement convenir à qui n’aimerait pas la littérature mais préfèrerait la TV. Les acteurs sont bien choisis et Colin incarne le parfait bourgeois, riche, mignon et chevaleresque.
Je vous conseille, soit l’un, soit l’autre, voire les deux pour les plus aventureux.