Et ta vie de tapette dans tout ça ?

renardA part chasser la licorne dans les rues de Paris, rien.

J’ai toujours un peu les chocottes d’aller en boite donc je choppe plus de canivasses de 7h du matin ( est-ce un mal ?), je bosse, je joue à Starcraft et je dors parce que je suis tout le temps fatigué.

Je vais me raser tiens, pour améliorer mon quotidien.

Ah si ! Mes neveux et nièce sont ultra fans de Pit et Rik, au grand damne de ma sœurette. C’est LE cadeau à offrir tendance 2014 ! Merci qui pour ce super cadeau ? Merci moi !

Tu veux pas non plus choisir ma vie aussi ?

Il y a quelques jours ago c’était mon anniversaire. Et comme tout bon anniversaire, il fût fêté dignement et arrosé copieusement. Puis vint l’heure des cadeaux. Du plus simple et funky: la poêle cœur au nouveau jouet tendance: le Fitbit Flex.

C’est sur lui que je vais m’appesantir là maintenant et c’est aussi grâce à lui que je sors de mon mutisme bloguesque.

Posons les bases: je suis un geek amoureux des nouveaux joujous et en même temps, j’ai commencé depuis plus d’un an à rapatrier mes données personnelles dans mon salon: si vous me suivez sur Facebook, il n’y a guère une semaine sans que je vous tanne avec le respect de la vie privée et j’ai même commencé quelques billets ici même.

Donc, mes amis m’ont offert un Fitbit Flex et j’ai quand même décidé de jouer le jeu, parce que je suis un petit gars gentil et poli et aussi pour le fun. Nous somme vendredi soir et de suite, je le glisse à mon poignet. Arrivé chez moi, je le met en charge, le remet plus tard à mon poignet puis je le passe en mode ‘sommeil’ – pour qu’il puisse enregistrer mon dodo.

Réveil samedi matin: comme ça fait environ vingt ans que je ne porte plus de montre au poignet, ce bracelet se rappelle vite à mon souvenir. Je crée mon compte en ligne – impossible de faire sans, ni de synchro avec un éventuel nuage personnel – puis synchronise les données pour constater que j’ai bien dormi. J’ai quand même la sensation – assez désagréable – d’être un bagnard avec son bracelet électronique.

Samedi puis dimanche se passent. Le bracelet me rappelle que je n’ai rien fait du week-end, que je suis une faigniasse et que je dors à mort. J’ai mes deux premiers amis sur le site de Fitbit.

Lundi, j’exhibe mon joli bracelet à mes collègues pour flamber et montrer mon arrivée dans le troisième millénaire. J’aurai même mon premier smiley qui rit parce que j’ai marché au moins cinq mille pas. Je  décide que Fitbit peut toujours aller se faire voir avec ses smileys puisque je n’ai jamais aimé le sport et que ce n’est pas eux qui me feront changer d’avis, que plus il me colleront des gugusses colorés et des récompenses, moins j’aurai envie d’en faire.

Mardi soir: impossible à dormir, comme je dors sur le ventre avec les bras repliés ( mode momie retournée ), le bracelet est inconfortable, me rentre dans la joue ( un bras pour soutenir la tête, un bras pour le torse ) et me rappelle un peu trop à sa présence. Soudain, un idée me traverse l’esprit: ‘mince, je vais avoir des sales stats de sommeil’. Et là mon sang se fige et je retire mon bracelet.

Non mais oh ! je peux encore marcher autant et quand je veux, dormir et mal dormir si j’en ai envie, et avoir cinq heures ou zéro d’activité intense journalière. Est-ce que je veux offrir à une obscure société américaine tous mes déplacements quotidiens, mes calories brulées, mes repas, mes sommeils, mon taux de glucose ? Est-ce que je veux aussi les partager avec mes amis ? Et me faire rappeler à l’ordre si je ne rentre pas correctement dans les cases ?
Puis j’ai commencé à lire les termes et conditions d’utilisation – enfonçons des portes ouvertes et un peu le clou –  et je vais maintenant littéralement crucifier ce bracelet à mon mur comme un rappel d’un futur dont je ne veux pas.
Morceau choisis:  » Fitbit peut modifier ou interrompre, de manière provisoire ou définitive, toute fonctionnalité ou composant des Services Fitbit, à tout moment et sans notification préalable. » Donc rien ne me garantit une utilisation de quelques années ni pour mon bracelet (trop vieux, plus compatible avec notre site), ni pour mes données (tu n’es pas assez actif ou trop gros, casse toi)
Et le clou du spectacle:  » vous concédez par les présentes à Fitbit une licence perpétuelle, irrévocable, non exclusive, mondiale et non soumise à redevance l’autorisant à concéder des sous-licences de ces droits à des tiers, à reproduire, distribuer, transmettre, représenter publiquement, diffuser publiquement, représenter numériquement, modifier, créer des travaux dérivés de, et à utiliser de quelque manière que ce soit et à exploiter commercialement tout texte, photographie ou autre donnée et information que vous publiez sur les Services Fitbit » Je -nous-  n’ai -n’avons-  déjà plus beaucoup de vie privée, je ne vais pas non plus me transformer en produit statistique, je le suis déjà assez avec d’autres produits.

Désolé les amis, malgré tout l’amour que je vous porte, ce sera sans moi là, ma limite en terme de geekerie a été atteinte.

Je l’ai fait ! #incroyabletalent

Mickey Lesbordes – Les marchands de la santé

fitnessVoyant mon poids augmenter comme la nuit, j’ai du me résoudre à m’inscrire à une salle de sport. Bon, ce n’est pas venu de mon propre chef mais d’un concours de circonstances.

Je me lève un matin (et je me bouscule, je ne me réveille pas…), passe sur la balance, constate avec horreur que j’approche du quintal. Je me dis qu’il va falloir y remédier un jour et que pourquoi pas demain (ou après demain ou un autre jour).
Arrivé au bureau, une toute nouvelle fille super gentille qui me rappelle SatanaS avec un accent du sud nous dit qu’elle a un super prix pour la salle de sport qui est à cinq minutes à pieds du bureau. Salle où il y a des machines de torture fitness et des cours pour transformer ton corps en Gym Queen.

Il ne faut pas grand chose pour que j’y voies un signe du destin: pas cher, pas loin (je rappelle que je bosse à dix minutes à pieds de chez moi), je suis vieux et je dois faire attention à mon pauvre petit corps. Je me dis que je vais m’inscrire et SatanaS du sud me fait visiter la salle. C’était il y a un mois.

Oui, il me faut au moins un mois pour tout mettre en place après. Parce que je suis lent par nature et de surcroit pas pressé pour un sou.

Premier échec: une fermeture surprise du médecin qui fera que je n’ai pas eu mon certificat médical dès la première semaine (elle a une vie et a bien raison). Pas grave, j’y suis retourné quelques jours plus tard et je repars avec mon certificat après des tests prouvant que mon corps peut souffrir sans exploser.

Deuxième semaine: je suis allé acheter mes chaussures (en plus de mes nouvelles chaussures couleur 1ères règles du matin – AOC de notre future collaboration avec SatanaS).

Troisième semaine: j’ai shoppé chez Go Sport (Decathlon n’existe pas dans mon centre commercial de bourges) mon haut et mon short de sport.

Un mois plus tard, j’ai fait mon chèque et j’ai le précieux sésame mais je suis éreinté par tant d’épreuves alors je rentre fissa chez moi. Non, en fait, ma timidité mal placée m’a fait abdiquer parce que j’avais un peu les chocottes de parler aux gens pour leur demander comment ça marche.

Une semaine plus tard: Jeannie Longo ! Ce soir, avec SudanaS, nous sommes allés au sport. Au SPORT !
Il m’a fallu cinq minutes pour comprendre le fonctionnement des vestiaires, cinq autres pour enfiler ma tenue de lumière et zou ! Le petit prof gentil m’a brieffé vite fait et j’ai fait mes quarante premières minutes de Vélib’ à côté de ma collègue qui gesticulait dans tous les sens sur une machine chelou.

C’était bien sympathique et je dois y retourner jeudi soir parce que le prof sera libre pour me faire un cours de ‘quelle machine utiliser si je veux faire travailler mon triceps droit ?’. Ma machine à laver tourne, mes fringues seront prêtes pour jeudi … Un geek musicien qui fait du sport, totalement woh ménopause quoi…

Gratte moi les dents steup’

Ce matin, je me suis fait poser une nouvelle dent à cinq cents boules ( ça fait mal au cul mais c’est la vie…)
Et bien, ma dentiste s’est éclatée comme une petite folle. J’avais l’impression d’avoir Picasso dans la bouche limite…

Elle me montre le presque résultat avant de sceller ma couronne puis, tout part en vrille. Elle marmonne que j’ai un composite qui est un peu gris alors ça va pas avec la teinte des dents environnantes alors , zip, zip un coup de roulette et d’ultra violets plus tard, c’était réglé. Puis elle enchaine avec un, ah mais ça va pas là, et vas y que je te raccourcis une dent, que je te passe le buvard en tournant autour de moi.

J’ai rien compris mais elle a eu l’air de s’amuser comme une folle et surtout, je n’ai rien senti…. J’ai surtout un putain de super sourire sans dent grise maintenant !!
Je vous raconte même pas comment j’ai saoulé mes collègues avec ça en leur disant qu’il fallait arrêter de me regarder avec les yeux de l’amour puisque j’étais irrésistible avec ce nouveau sourire.

Et dire qu’avant de la connaitre, j’avais la phobie des dentistes. Deux ans après, là voilà qui peut prendre ma bouche pour un terrain de jeu et je ne pipe mot !

Je veux casser libre

Hier, j’ai profité de mon pèlerinage annuel (passage de concours) pour aller faire un poutou à mes anciens collègues. Car oui, j’ai changé de boulot, fini l’informatique, je suis retourné materner les professionnels comme à la bonne époque. Je me suis cassé (libre) parce que le temps de trajet était insupportable ainsi que certains collègues… Et bien je n’ai pas été déçu.

Arrivé au sortir de mon concours dans l’openspace, je lance un bonjour à la cantonade et je suis accueilli par la superviseuse d’un bout du plateau qui me lance un : « ah mais tes collègues sont dans l’atelier »
La réponse ne se fait pas attendre: « Euh, je te rappelle qu’on est censé avoir fusionner depuis plus de deux ans et tu es aussi une collègue. ça fait super plaisir.
Elle _ ah oui mais
Moi _ mais rien du tout.
Elle _ Tu sais, on a reçu ton mail qui disait que tout se passait bien pour toi
Moi _ Oui et je n’ai eu aucune réponse de personne vu que j’ai arrosé tout le plateau
[silence] Je pars vers l’atelier pour saluer mes anciens collègues sympas.

Peu de temps après, mon ex adjointe du chef arrive pour me saluer et commence à bredouiller des excuses parce qu’elle n’a pas eu le temps de répondre à mon mail.
Et bien, je lui ai répondu « Ne vous excusez pas, personne ne m’a répondu, vous êtes tous dans le même cas. Au moins, je ne regrette pas d’être parti. »

Maintenant, je suis rassuré et je sais que le choix de quitter ce service un peu moisi était bon et j’ai fini la soirée avec mes collègues (ceux de l’atelier) dans un bar à boire des cocas pendant qu’ils me racontaient toutes les incongruités quotidiennes auxquelles ils sont confrontés.

Mon voisin , ce coach sentimental

Discussion dans l’ascenseur entre voisins

[…]
Lui: avec ces orages ça s’est raffraichi
Moi: pas chez moi, comme mes fenêtres sont toutes du même côté, pas moyen de faire courant d’air
Lui: bah, tu laisses ta porte entrouverte avec une cale pour pas qu’elle se referme et voilà
Moi: . . . [ haussement de sourcil dubitatif ]
Lui: et puis comme tu es célibataire , au pire si quelqu’un entre chez toi, tu peux en profiter ! Mwahaha
Moi: Mwahaha ( sauvez moi ! )

Homophobie ordinaire

Ce matin, dans mon bus, j’ai trouvé sur le siège à côté de moi un joli tract rose. Tu penses bien que je me suis jeté dessus.

Mal m’en a pris parce que c’était un tract pour une manifestation anti-mariage gay mais sans homophobie (sic).. Et voilà comment maintenant on se dédouane de toute discrimination.

« Tu comprends, je suis pas homophobe, je trouve juste que ce que ce n’est pas naturel; le mariage, c’est quand même pour faire une famille et protéger les enfants »

Tu es toujours heureux quand on te qualifie de citoyen de seconde zone, juste bon à payer des impôts pour offrir des jolies écoles à ces putains d’enfants, rénover les mairies pour célébrer leur putain de mariage ou les routes sur lesquels ils rouleront pour partir avec leur vraie famille en camping cet été. Et puis être le gentil confident de ces dames parce qu’au moins, à toi, on peut tout te dire, y’a pas d’ambiguïté.

C’est vrai qu’être PD, je l’ai choisi. Dès le primaire. Un jour, je me suis levé, comme tout bon hétéro l’a surement fait aussi et une fée est apparue et m’a dit ‘maintenant, tu choisis’. Un peu rebelle, je me suis dit qu’être PD dans un village paumé de campagne, ça serait la classe. Alors j’ai choisi cette voie. C’était tellement drôle de faire « comme si » pendant toutes mes années primaire/collège/lycée de peur de me faire insulter. Tellement drôle. Il m’en aura fallu du temps pour m’assumer tel que je suis, parce que je suis comme toi hétéro, bi ou pansexuel, je suis né comme ça un point c’est tout.

Etre PD au quotidien, c’est toujours un pur moment de bonheur. Tous les mecs hétéro croient que tu en veux à leur slip ( désolé les gars, mais regardez vous juste un peu dans une glace quoi ), les filles pensent que tu es leur meilleure copine (SatanaS tu vas aimer ça).

Enfin, je digresse, je radote et je me perds dans mon quotidien là.

Tout à l’heure, je me suis étouffé en voyant Boutin manger sa choucroute pendant qu’un funeste con déblatérait son discours pitoyable:  » aujourd’hui, le mariage et l’adoption aux homos, demain les pédophiles ». Ce fameux amalgame… toujours dans l’air du temps, histoire d’agiter un truc qui fout les chocottes et détourner l’attention.

J’ai quand même quelques interrogations sur ces mariages entre personnes de sexe différent.

  • vous faites bien tous 2.05 enfants pour bien assurer le seuil de renouvellement des générations ? ah ben non
  • vous avez bien pensé à demander l’autorisation à votre évêque pour vous marier entre cousins germains ( canon 1091 )?
  • bien sûr, vous ne divorcerez jamais avant la majorité de vos enfants pour vous assurer de leur bien être ?
  • quand bien même vous le feriez, pas de garde alternée hein? Un enfant a besoin d’un père et d’une mère non ? enfin, c’est vous qui nous le ressassez depuis des lustres.
  • vous êtes toujours fidèles ? toujours ? (cf. conseil n°2 ci dessous)
  • bien sûr, vous participez tous deux à l’éducation de vos enfants et à l’entretien du ménage ?

Je pourrai en faire une liste avec des vertes et des pas mûres.  Je pourrai aussi écrire que je me suis déjà tapé des hommes mariés ou que le première fois que j’ai eu un rapport sexuel c’était avec un célibataire géographique comme il s’appelait ( ce n’est qu’à la fin de l’acte que j’ai découvert une jolie photo de sa famille dans le salon).

Je vais arrêter là sinon je pourrai continuer sur 78 pages mais je fournirai deux conseils:

  1. balayez devant votre porte avant de porter un jugement sur les autres
  2. Évangile selon Saint Jean, chapitre XIII

 

Ce billet est un peu décousu mais c’est de la faute à mon rhume que je soigne au grog…  grog que j’ai fini au début de ce billet. Et puis, le mariage, pour moi, c’est foutu, j’ai pas de tunes de côté pour en organiser un – et encore moins de moitié avec qui le célébrer.

Un jour, je vous raconterai aussi mes années catho post-confirmation où j’étais catéchiste, organiste et comment j’en ai été dégoûté…